Sur le terrain... Le Cada, lieu de vies
Horizon n°58 Janvier-Février-Mars 2009
Au coeur d’une banlieue pavillonnaire de Clermont-Ferrand, le Cada de Cébazat offre un logement et un accompagnement adapté aux personnes ayant fait une demande d’asile.
© Jérémie Pitot
Le premier rituel de la journée pour l’équipe du Cada, dirigée par Nathalie Pothier, est de se retrouver autour d’un café. C’est le moment de faire le point sur la journée. Mais très vite, l’équipe se disperse et chacun vaque à ses occupations.
Les intervenants sociaux travaillent avec les demandeurs d’asile pour faire aboutir leurs dossiers de demande d’asile, mais aussi pour les aider à oublier les difficultés du passé et l’attente de la réponse à venir.
© Jérémie Pitot
Les animations proposées au sein du centre sont diverses et répondent toutes aux souhaits des demandeurs d’asile. Ce matin, direction les magasins discount, c’est le moment de se retrouver entre femmes en attendant que les enfants reviennent de l’école.
L’après-midi débutera avec le cours de gym. Les hommes du Cada, eux, se retrouvent à l’association « Les mains ouvertes », une activité occupationnelle (vide-greniers, déménagements, tri de vêtements…) qui leur permet de ne pas rester inactifs.
Les enfants sont accueillis au centre de loisirs, et des animations spéciales sont organisées durant les vacances ou pour les fêtes.
© Jérémie Pitot
Aujourd’hui, le Cada accueille cinq personnes : un couple originaire du Kosovo et une famille tchétchène.
Avant l’entrée dans le centre, les ménages doivent signer un contrat de séjour, une étape importante qui se fait en présence d’un traducteur afin que les informations essentielles soient comprises. Les demandeurs d’asile ne pouvant pas avoir d’activité salariée, ils sollicitent une prise en charge à la préfecture pour le logement et reçoivent, au Cada, une allocation mensuelle de subsistance s’élevant à 494 euros par mois pour une famille de quatre personnes.
© Jérémie Pitot
Le travail des intervenants sociaux ne se limite pas qu’à la prise en charge des personnes durant leur temps de séjour sur le centre. En cas de réponse positive à la demande d’asile, faciliter l’accès de ces personnes aux dispositifs de droit commun, comme par exemple le logement, fait aussi partie de leur mission.
En fin de journée, nous sommes accueillis par Naaém et Maryam, une famille afghane, sortie du Cada après une réponse positive depuis une semaine, et qui profite, depuis, de son nouveau logement.
publié le lundi 20 Juin 2011, mis à jour le mardi 9 Juillet 2019
