Accueil > L’entreprise

Lutte contre la crise, le plan de relance

Horizon n°66 janvier-février-mars 2011

En mars 2009, Adoma s’inscrivait dans le plan de relance, avec une enveloppe de 37 millions d’euros accordée par l’État, afin d’accélérer encore la création de solutions de logement.
Village des « Berges de l’Ain » à Strasbourg (67), construit par Adoma en 2010 dans le cadre du plan de relance.
La dotation de 37 millions d’euros de l’État a permis de renforcer l’investissement réalisé par Adoma au profit de l’hébergement et du logement pour personnes fragilisées et de la lutte contre l’habitat indigne.

Dans le cadre du plan de relance, l’État a mobilisé l’entreprise sur trois axes principaux : la réalisation et la gestion de nouvelles solutions d’hébergement et de traitement de l’habitat indigne, la création de 750 logements supplémentaires en pension de famille et le desserrement de trois foyers de travailleurs migrants (réalisation d’opérations temporaires de logements transitoires pour permettre la réhabilitation simultanée des foyers).

En 2010, Adoma a mis en place trois opérations d’hébergement à Paris (75), Caen (14) et Strasbourg (67), augmentant sa capacité d’accueil de 129 places. D’un coût total de 8,2 millions d’euros, ces trois opérations répondent entièrement au premier axe du plan de relance. Concernant le deuxième axe, quatre nouvelles pensions de famille représentant 90 logements ont également vu le jour en 2010 : à Montpellier (34), Saumur (49), Strasbourg (67) et Nice (06), pour un budget total de 8,1 millions d’euros. Enfin, conformément au troisième axe, Adoma a, cette année, réhabilité 113 logements dans un foyer parisien, et en a construit 21 dans un nouveau bâtiment de la résidence « Médoc » à Bordeaux (33).

Toujours pour répondre aux objectifs du plan de relance, 17 chantiers prendront fin en 2011 et 18 autres se termineront en 2012, augmentant la capacité d’Adoma de 557 logements en pension de famille, et 1 420 logements neufs en résidence sociale (réhabilitations et constructions  neuves).

En choisissant Adoma, l’État a renouvelé sa confiance en l’entreprise, qui confirme aujourd’hui sa réactivité et son efficacité concernant la création de solutions de logement adaptées.

L’entretien : Un bilan positif pour le partenariat Adoma-Etat

Patrick Devedjian, ancien ministre chargé auprès du Premier ministre de la mise en place du plan de relance, a rendu public le premier bilan de ce plan, lancé en 2009 pour aider la  France à sortir de la crise. Il évoque ici les effets positifs du partenariat Adoma-État.

Horizon : À l’heure du bilan du plan de relance, pouvez-vous nous détailler le volet « logement et hébergement » ?

Patrick Devedjian : Conçu pour aider la France à sortir de la crise, le plan de relance avait pour priorité de soutenir l’investissement public et privé au moment où les entreprises étaient en difficulté, afin d’éviter qu’elles licencient, tout en protégeant les ménages aux revenus les plus modestes et en préparant l’avenir.

Investir dans le secteur du logement et de l’hébergement était l’une des meilleures options pour y parvenir car le secteur de la construction représente 7 % des emplois dans notre pays. Le plan de relance a aidé à les préserver et les projets réalisés constituent des actifs dont nos compatriotes profiteront bien au-delà du plan de relance. Dans cet esprit, le volet « logement et hébergement » du plan de relance représente 1,2 milliard d’euros sur les années 2009 et 2010.

Pour avoir un effet maximal contre la crise, nous avons donné la priorité aux projets qui pouvaient être opérationnels le plus rapidement possible, en nous appuyant sur les principaux acteurs du secteur : soutien au financement de 300 000 logements avec les bailleurs sociaux, rénovation urbaine pilotée par l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), accueil des personnes âgées dépendantes avec la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), etc.

Sans oublier un champ d’actions que vous connaissez bien, et pour lequel Adoma est notre principal partenaire : la reconstruction de structures d’accueil et l’hébergement.

H. : En quoi les axes retenus pour Adoma étaient-ils une priorité pour le gouvernement ?

Patrick Devedjian : Adoma est confrontée à l’un des défis sociaux les plus importants et ambitieux d’aujourd’hui, la transformation des foyers d’hébergement en résidences sociales avec une nouvelle offre de logements. Les logements de moins de 15 m2 tendent aujourd’hui à devenir l’exception dans l’ensemble du parc public et privé en France.

Au moment où le gouvernement fixe des normes ambitieuses pour tous les logements, être exemplaire en ce qui concerne le parc d’Adoma est non seulement juste, mais aussi  pédagogique, afin d’entraîner l’ensemble du secteur et décider une partie des autres  bailleurs à accélérer les projets de rénovation. Le gouvernement a fait ce choix en sachant que relever ce défi de quasi-doublement des surfaces, représentait pour Adoma un changement profond de modèle économique.

Cela requiert un programme très ambitieux de travaux, bien géré grâce au professionnalisme des équipes d’Adoma et à leur attachement à leur mission sociale (bravo notamment pour l’organisation du relogement entre les phases de démolition et de reconstruction !) mais que l’entreprise ne peut financer seule.

Les pouvoirs publics doivent rester à ses côtés dans cette transformation, comme ils l’ont toujours été par le passé et comme ils l’ont confirmé avec l’intervention du plan de relance.

H. : Adoma a accéléré son effort d’investissement grâce au plan de relance. Comment s’est traduit le partenariat entre l’entreprise et l’État ?

Patrick Devedjian : ma première priorité était de choisir les projets pouvant démarrer le plus tôt possible. Ma volonté de lancer très rapidement ces travaux rejoignait celle d’Adoma. Nous avons donc sélectionné les dossiers parmi les plus urgents, en faisant le choix, pour gagner du temps, de déconnecter notre intervention des discussions sur la gouvernance de l’entreprise. Comme vous le savez, les projets de logements ont rarement un seul financeur, et les crédits du plan de relance se devaient aussi d’avoir un effet de levier maximal.

Pour donner un exemple, les 350 millions d’euros consacrés à l’Anru ont permis 4 milliards d’euros de travaux. Nous avons retenu la même approche pour Adoma, puisque les 37 millions d’euros mis sur la table par le plan de relance ont permis de lancer des projets pour un montant de 235 millions d’euros.

Les investissements ont été suivis en toute transparence grâce à des comités de pilotage réguliers, clairs, précis et concrets, qui ont associé l’ensemble des administrations concernées, et grâce au lien de confiance que nous avons tissé avec le président d’Adoma, Pierre Mirabaud, et son équipe. Quand nous tirons aujourd’hui le bilan du plan de relance, nous constatons que nous avons fait les bons choix : ainsi la France a eu, en 2009, la plus faible récession de l’Union européenne, avec - 2,5 %, quand l’Allemagne faisait - 4,7 % et le Royaume-Uni - 4,9 %.

L’investissement privé redémarre et le chômage a baissé au deuxième trimestre 2010 pour la première fois depuis deux ans. Mais dans un environnement économique encore incertain, ces résultats demandent bien sûr à être  confortés. L’effet du plan se prolongera en 2011 et au-delà, grâce à la poursuite des travaux de construction de logements lancés dans le cadre de la relance, notamment par Adoma, et qui continuent à soutenir les entreprises et l’économie nationale.

Adoma a tenu sa place parmi les opérateurs performants de l’État pour la mise en oeuvre du plan de relance et je tenais à l’en remercier.
publié le mercredi 6 Avril 2011, mis à jour le mardi 9 Juillet 2019

A lire aussi

Haut de page