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Retour sur : Un dispositif de lutte contre l’habitat indigne

Horizon n°62 janvier-février-mars 2010

Les logements d’urgence « charles michels » À saint-denis (93) : un dispositif de lutte contre l’habitat indigne. En 2008, pour loger les habitants d’un squat dangereux et insalubre, Adoma réalisait une opération de logements d’urgence rue Charles-Michels, à Saint-Denis.
Premier bilan, plus d’un an après la mise en service de ce dispositif. De la cour où se dresse la nouvelle résidence de logements d’urgence, on aperçoit l’immeuble, noirci par l’incendie, du squat de la rue Charles-Michels.

Saisissant contraste entre la construction neuve, mise en service en août 2008, et le bâtiment insalubre et dangereux où deux cents personnes, hommes, femmes et enfants, vivaient entassées, sans eau courante ni chauffage.

Organisés en collectif, les habitants ont signé un protocole avec l’État : d’ici à 2013, le squat sera résorbé. C’est dans ce cadre qu’Adoma, à la demande de l’État et de la ville de Saint-Denis, a construit une résidence de 29 logements d’urgence, pour accueillir une partie des habitants du squat, en particulier les familles, et les accompagner vers un logement pérenne. Car les logements de cette résidence sont transitoires.

Aux côtés de la responsable de résidence et de l’ouvrier de maintenance, une équipe composée d’une coordinatrice sociale et de deux intervenantes sociales se mobilise pour aider les résidents à accéder à un logement locatif. Elles proposent des dossiers de demande de logement à la ville, à la préfecture et au 1 % Logement.

L’accompagnement des familles est global, les problématiques liées à la situation administrative et à l’accès aux droits sont prises en compte. Les intervenantes sociales effectuent aussi un travail de médiation auprès des bailleurs qui, connaissant mal ce public, ont besoin d’être rassurés. Les résidents travaillent, sont déclarés, et les enfants sont scolarisés. Ils n’attendent qu’un logement pour tourner la page sur leur parcours de squat.

Depuis la mise en service de la résidence, déjà dix ménages ont été relogés. Aussitôt, les logements d’urgence sont remis à disposition de nouvelles familles issues du squat. La résidence a été construite sur un terrain mis à disposition par la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de l’Oise. Les missions de diagnostic partagé, d’accompagnement social et de relogement des ménages, sont financées à 50 % par l’État et à 50 % par la ville.

Le programme de logements a été financé à hauteur de 3 480 000 euros HT sur fonds propres d’Adoma, qui participe ainsi à la lutte contre l’habitat indigne.
publié le mercredi 6 Avril 2011, mis à jour le mardi 9 Juillet 2019

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